Mis à jour le 16 septembre 2025
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20 min de lecture

Peut-on avoir deux comptes courants dans deux banques différentes ?

Multiplier les comptes bancaires peut offrir une meilleure gestion financière, mais comporte aussi des inconvénients méconnus à ne pas négliger.
deux comptes bancaires établissement différent guide

Vous vous demandez s’il est autorisé d’avoir plusieurs comptes courants en France ? Si le fisc surveille ce type de pratique ? Ou encore quels avantages cela apporte au quotidien ?

Oui, il est tout à fait légal d’avoir deux comptes courants dans deux banques différentes. Aucune loi française ne limite le nombre de comptes qu’un particulier peut ouvrir, tant que les obligations déclaratives sont respectées. Cette multi-bancarisation permet de mieux gérer son budget, de sécuriser ses flux financiers et de bénéficier des services complémentaires offerts par différents établissements. Chaque compte a son propre IBAN, ses conditions et peut être utilisé selon des objectifs distincts.

Dans cet article, vous allez découvrir :

  • Ce que dit la loi française sur la détention de plusieurs comptes
  • Les raisons concrètes pour ouvrir un second compte
  • Les frais à anticiper et comment les optimiser
  • Les bonnes pratiques pour une gestion efficace et sans risque

Prêt à structurer vos finances de manière plus agile ? Ne perdons pas de temps et voyons tout de suite comment fonctionne la multi-bancarisation en France.

Est-il légal d’avoir plusieurs comptes bancaires en France ?

Ouvrir plusieurs comptes bancaires n’a rien d’illégal : la multi bancarisation relève de la liberté contractuelle. Tant que vous respectez vos obligations déclaratives et n’entendez pas dissimuler des fonds, vous pouvez détenir deux, trois, voire dix comptes courants auprès d’établissements différents.

Ce que dit la loi française

Le code monétaire et financier ne fixe aucune limite au nombre de comptes qu’un particulier peut posséder ; il consacre la liberté d’ouverture tout en imposant un contrôle KYC-AML strict à chaque demande. L’ACPR surveille les établissements et sanctionne toute négligence.

  • Article L312-1 : liberté d’ouverture sous réserve de vérification d’identité.
  • Article L561-1 : vigilance renforcée en cas de multi-comptes.
  • Règlement UE 2015/847 : traçabilité des transferts de fonds > 1 000 €.
  • Conservation des données pendant cinq ans par la banque.

Aucune base centrale ne limite le nombre de compte courant ; les soldes sont toutefois reportés dans Ficoba, accessible au fisc. Les banques peuvent refuser un client si leur scoring AML internalisé juge le profil risqué ; en pratique, un dossier solide et transparent lève la plupart des réticences.

Compte bancaire et droit au compte : que peut refuser une banque ?

Le droit au compte garantit à toute personne ou micro-entreprise l’obtention d’un compte de dépôt, même après plusieurs refus ; la multi-détention n’est donc pas un motif légitime de rejet.

  1. Déposez une demande écrite ; la banque répond sous quinze jours.
  2. En cas de refus, saisissez la Banque de France avec le courrier de rejet.
  3. L’institution désigne un établissement obligé d’ouvrir le compte sous trois jours.

La banque de France impose alors un « service bancaire de base » : RIB, carte à autorisation systématique et opérations essentielles, sans chéquier. Des incidents répétés ou un KYC incomplet peuvent néanmoins entraîner la clôture après préavis de deux mois ; mettez donc votre dossier à jour et évitez les découverts non autorisés.

Pourquoi ouvrir plusieurs comptes dans des banques différentes ?

Diversifier ses comptes courants n’est pas un caprice : disposer de deux établissements offre une sécurité opérationnelle et un levier stratégique. En segmentant ses virements, on fluidifie les encaissements, on pilote mieux ses budgets et l’on fait jouer la concurrence sur les tarifs et services. Autant de raisons d’ouvrir un compte secondaire dans des banques différentes.

Gérer ses finances personnelles plus efficacement

Centraliser salaire, dépenses récurrentes et placements brouille la lecture des flux. Ventiler vos revenus sur deux banques installe un tableau de bord naturel : le premier compte règle les charges fixes ; le second accueille loisirs et projets. Cette répartition réduit le risque de découvert et anticipe les appels de fonds. Une part du revenu peut même être virée automatiquement vers un compte dédié aux imprévus, tandis que les agrégateurs catégorisent chaque dépense et alertent avant dépassement ; le suivi se fait sans tableur ni mauvaise surprise.

Diversifier ses services bancaires selon les besoins

Chaque établissement excelle dans un domaine : cashback, paiements hors zone euro sans frais, assurance premium ou épargne mieux rémunérée. Cumuler deux comptes permet d’assembler ces briques pour créer son bouquet sur-mesure : une banque en ligne ultra-mobile pour le quotidien, une enseigne traditionnelle pour le crédit et le coffre-fort. Ainsi, vous augmentez les plafonds de cartes et multipliez les canaux de moyens de paiement, atout précieux si un réseau tombe en panne ou qu’une carte se bloque à l’étranger.

Séparer dépenses fixes, loisirs, projets ou revenus secondaires

Dissocier charges incompressibles, dépenses plaisir et revenus annexes instaure une discipline budgétaire automatique. Le compte principal encaisse salaire et remboursements, le second isole loisirs, et un troisième sous-compte finance vacances ou activité freelance. Chaque flux devient lisible, la capacité d’épargne se mesure d’un coup d’œil, et les objectifs se matérialisent plus vite. Cette architecture à tiroirs limite le recours au crédit conso, préserve votre notation et maîtrise les frais bancaires grâce aux offres gratuites des banques en ligne.

Sécuriser son argent en cas de litige ou de blocage d’un compte

Litige sur un prélèvement, suspicion de fraude ou panne informatique : votre compte peut être gelé plusieurs jours. Avec un deuxième compte bancaire ouvert dans une autre enseigne, vos prélèvements critiques restent honorés, vos virements ne rebondissent pas et vous continuez à vivre normalement. Vous trouverez des solutions concrètes dans ce guide pour débloquer un compte en banque gelé, utile en cas de litige prolongé. Cette redondance protège le budget familial, sécurise la trésorerie professionnelle et évite des pénalités de retard sur un prêt, tout en vous offrant une carte de secours en voyage si la principale est avalée par un distributeur.

Dans quels cas un deuxième compte est-il réellement utile ?

Ouvrir un deuxième compte n’a de sens que si l’on identifie un usage précis : séparer les flux du foyer, préparer un projet ou lancer une activité indépendante. Dans ces scénarios, un compte personnel supplémentaire simplifie la gestion, clarifie la fiscalité et sécurise les provisions sans alourdir les coûts grâce aux offres en ligne gratuites.

Compte pour activité freelance ou entrepreneur individuel

Dès que vous facturez en freelance ou en micro-entreprise, mélanger recettes et dépenses privées complique la déclaration. Ouvrir un compte pro distinct permet de recevoir les paiements, régler charges et abonnements SaaS sans toucher au budget familial. Les outils comptables se synchronisent automatiquement, et le banquier évalue plus vite votre solvabilité pour un crédit d’équipement. Ce cloisonnement protège aussi votre trésorerie : un prélèvement litigieux ne vide pas le compte du ménage. Enfin, un historique bancaire propre accélère l’obtention de la franchise en base de TVA et servira de preuve d’activité continue lors du passage en société.

Compte familial ou pour un proche dépendant

Gérer les dépenses d’un foyer recomposé ou aider un parent fragile justifie l’ouverture d’un compte joint secondaire. Il reçoit pension, aides sociales ou retraite, puis règle loyer, soins et courses via une carte à autorisation systématique. Chaque co-titulaire surveille l’historique sur son appli mobile, évitant tensions et doublons. En cas de décès, le solde finance les premières factures funéraires, tandis que le notaire gèle l’autre compte. Une procuration à un tiers de confiance assure la continuité si l’un devient inapte. Les relevés distincts servent enfin de justificatifs pour les prestations sociales, simplifiant les démarches.

Anticipation d’un achat immobilier ou déménagement à l’étranger

Préparer un achat immobilier ou un départ hors de France impose d’isoler l’épargne et d’anticiper les exigences locales. Un compte dédié, ouvert dans une banque réputée pour sa mobilité bancaire, stocke l’apport, centralise justificatifs et virements internationaux. Pour plus de sécurité à l’international, suivez ce guide pour sécuriser son argent à l’étranger. Le futur prêteur apprécie une épargne régulière, déjà filtrée des charges quotidiennes. Avant le déménagement, la banque peut migrer le compte vers sa filiale ou proposer un package expatrié avec carte multidevise. Vous évitez ainsi l’ouverture urgente d’un compte inconnu et les frais de change défavorables des premiers mois.

Y a-t-il une limite au nombre de comptes qu’on peut ouvrir ?

Dans le droit français, aucune barrière ne plafonne le nombre de comptes qu’un particulier ou une entreprise peut posséder ; la souplesse du système bancaire permet d’adapter sa palette financière à chaque objectif, pourvu que la transparence fiscale et les contrôles anti-blanchiment soient respectés.

Aucune restriction légale pour les comptes courants

En France, ouvrir un compte de dépôt supplémentaire reste un acte purement contractuel : la banque vérifie votre identité, votre domiciliation et l’origine des fonds, puis signe une convention. Aucune loi n’impose de justifier un motif ou de déclarer l’existence des autres comptes à l’établissement.

  • Possibilité d’ouverture illimitée, y compris dans des banques en ligne et des fintechs.
  • Enregistrement automatique de chaque relevé dans Ficoba, consultable par l’administration fiscale.
  • Obligation pour la banque de conserver les pièces KYC cinq ans après clôture.
  • Contrôles ACPR renforcés si vous multipliez les ouvertures en peu de temps.

Au-delà du formalisme, surveillez vos frais de tenue : chaque convention fixe un quantum mensuel ou annuel qui s’additionne vite. Regrouper les comptes dormants ou opter pour des offres gratuites limite la facture tout en conservant la flexibilité voulue.

Attention aux doublons inutiles ou non utilisés

Disposer de deux, voire trois comptes actifs aide à segmenter ses budgets, mais accumuler des livrets et cartes non utilisés peut nuire à votre scoring crédit. Les algorithmes internes détectent un excès de tenue de compte et l’assimilent à une dispersion de trésorerie ou à un risque de fraude. Avant chaque ouverture, clarifiez l’usage ; à la première année d’inactivité, envisagez une clôture ou une fusion. Vous réduirez les pénalités inattendues (gestion d’inactivité, incidents sur carte oubliée) et présenterez à votre banquier un profil parfaitement lisible lors d’une future demande de prêt.

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Quels types de comptes peut-on détenir dans plusieurs banques ?

Selon vos objectifs, vous pouvez combiner plusieurs formules de compte : individuel, joint, professionnel ou multidevises. La concurrence entre banques en ligne et réseaux traditionnels autorise une optimisation fine des services, des frais et des plafonds sans sacrifier la simplicité d’usage.

Compte individuel ou compte joint

Le compte individuel reste le type de compte le plus ouvert : autonomie totale, plafonds adaptés et carte modulable. Le compte joint, lui, réunit plusieurs titulaires, pratique pour couples ou colocataires. Posséder un individuel chez une banque low-cost et un joint dans un réseau d’agences combine praticité numérique et dépôt d’espèces.

  • Pouvoir de signature « ET » ou « OU » configurable.
  • Cartes à débit immédiat ou différé pour chaque cotitulaire.
  • Alertes SMS séparées pour suivre le solde.
  • Procurations possibles pour aidants familiaux.

Déclarer une adresse mail distincte par cotitulaire fluidifie les validations 3-D Secure et limite les incidents ; un suivi rigoureux réduit aussi les frais de gestion facturés en cas d’irrégularité.

Compte professionnel pour micro-entreprise ou société

Toute micro-entreprise gagne à loger sa trésorerie sur un compte professionnel distinct. Les packs fintech dès 9 € HT incluent carte Visa Business, encaissement de chèques numérique et synchronisation comptable. Cumuler ce compte agile avec une banque traditionnelle optimise aussi la négociation d’un prêt immobilier personnel.

  • Relevé mensuel compatible FEC.
  • Sous-comptes devises pour facturation internationale.
  • Terminal de paiement mobile à faible commission.
  • Ligne de crédit court terme adossée au CA.

Cette double relation assure la continuité : si l’API fintech tombe, le virement part de la banque historique. L’ancienneté du compte traditionnel pèse en votre faveur lors d’un examen de crédit mutuel ou d’un amortissable classique.

Compte à l’étranger ou multidevises : cas spécifiques

Voyageurs fréquents, expatriés ou investisseurs internationaux optent pour un compte multidevises afin d’éviter les frais de change. Certains vont plus loin en suivant notre guide d’ouverture d’un compte en banque Suisse, notamment pour des besoins patrimoniaux stables. Une carte bancaire reliée aux soldes EUR, USD et GBP coupe les commissions et sécurise vos achats. Certains optent également pour ouvrir un compte offshore, notamment dans le cadre d’une activité numérique ou patrimoniale. L’ouverture chez une néobanque spécialisée se fait en dix minutes par vidéo-identification.

  • IBAN européen pour virements SEPA.
  • Sous-compte USD avec routing américain.
  • Conversion au taux interbancaire + 0,4 %.
  • Notifications push à chaque transaction.

N’oubliez pas le formulaire 3916 bis : l’omission coûte 1 500 € par compte. Conservez vos relevés : ils prouvent la provenance des fonds si un contrôle bloque vos services de paiement à la frontière. Même avec un solde inférieur à 50 000 €, la déclaration d’un compte à l’étranger est obligatoire.

différents types comptes banque

Comment ouvrir un second compte efficacement ?

Avant de doubler vos relations bancaires, structurez la démarche : choisir la bonne ouverture de compte, réunir les pièces justificatives et exploiter les services d’accompagnement pour éviter les frais cachés. Une méthode rigoureuse permet d’activer le nouveau RIB en quarante-huit heures, de paramétrer les virements récurrents et de tester la carte avant la première échéance de loyer.

Démarches en ligne, en agence ou via un courtier

La voie la plus rapide reste l’inscription en ligne : formulaire simplifié, signature électronique et vérification vidéo. Passeport, justificatif de domicile et selfie suffisent ; l’algorithme valide l’identité, crée le RIB et expédie la carte sous cinq jours. En agence, prévoyez un rendez-vous et une mise à jour KYC manuelle. Un courtier peut comparer les offres et négocier la prime de bienvenue. Installez l’application mobile dès l’e-mail de confirmation : vous signerez les premiers virements et activerez 3-D Secure avant même de recevoir la carte physique, gagnant ainsi plusieurs jours.

Documents requis pour particuliers et professionnels

Les justificatifs sont similaires pour tous : pièce d’identité, preuve de domicile récente et signature manuscrite. Une carte à autorisation systématique est souvent émise en premier, la Visa ou Mastercard classique suivant la validation complète du dossier.

  • Pièce d’identité en cours de validité (CNI ou passeport)
  • Justificatif de domicile < 3 mois (facture énergie ou télécom)
  • Dernier avis d’imposition pour un salarié
  • Kbis < 3 mois et statuts pour une société
  • Relevé bancaire existant pour attester la solvabilité

La plupart des néobanques acceptent l’upload direct des pièces ; un accusé horodaté confirme la réception. Les banques traditionnelles proposent désormais une aide à la mobilité : elles transfèrent automatiquement virements et prélèvements depuis l’ancien compte, évitant les erreurs d’IBAN. En trois semaines, vos flux basculent sans courrier papier, et le nouvel établissement indemnise toute pénalité liée à un retard.

Quels frais faut-il anticiper avec plusieurs comptes bancaires ?

Cumuler plusieurs comptes multiplie aussi les lignes de coût : frais fixes, commissions et agios. Avant d’ouvrir, estimez la tenue de compte annuelle, les packages cartes et les pénalités de découvert. Un calcul précis évite les mauvaises surprises et permet d’arbitrer entre une formule premium et une offre gratuite assortie de conditions d’usage.

Tenue de compte, carte bancaire, découvert autorisé

Trois postes dominent la facture : frais fixes, prix de la carte et coût du découvert. Une banque traditionnelle prélève environ 24 € par an, contre zéro pour une néobanque, mais conditionne la gratuité à un versement régulier. La cotisation carte varie de 0 € pour l’entrée de gamme à 140 € pour une Gold ou Visa Premier, plus 20 € de gestion si vous dépassez un retrait hors zone euro. Le découvert autorisé affiche un TAEG pouvant grimper à 18 % ; négociez-le à la souscription. Préférez une carte de paiement à débit différé si vos revenus tombent en fin de mois : elle lisse le cash-flow, évite les rejets de prélèvement et maintient votre score. Certaines banques incluent cashback ou assurances, compensant partiellement la cotisation.

Risques de frais cachés : inactivité, incident, cumul d’options

Les frais invisibles s’accumulent : commission d’inactivité, alertes SMS payantes, assurances oubliées. Un compte dormant coûte jusqu’à 30 € par an ; cinq comptes, 150 € gaspillés. Incidents chèque ou SEPA déclenchent 20 € à 25 € et une commission d’intervention plafonnée à 8 €. Surveillez les packages facturés en doublon et renégociez les options haut de gamme si vous ne voyagez plus. Les paiements hors zone euro génèrent souvent 2 % de surcharge si la carte n’est pas adaptée. Certains épargnants choisissent également de garder leur argent hors des banques pour échapper aux frais cachés et renforcer leur indépendance financière. Un historique sain sur votre carte à débit immédiat réduit la probabilité de frais d’intervention ; la banque peut revoir le barème d’agios après six mois sans incident, économisant plusieurs dizaines d’euros annuels. Et pour les profils prudents, garder son argent hors des banques reste une stratégie alternative à considérer en complément.

Stratégies pour optimiser les coûts (banques en ligne, offres groupées)

Contourner la facture passe par trois leviers : concurrence, mutualisation et automatisation. Un compte bancaire en ligne gratuit sert de hub, absorbant la cotisation d’une carte premium chez une autre banque. Les offres familiales mutualisent les cartes, tandis que certaines fintechs remboursent la Visa Premier sous condition de versement mensuel. Automatisez vos virements pour maintenir un solde minimal sur le compte annexe ; vous évitez l’inactivité et conservez la carte active. Surveillez les primes de mobilité bancaire — jusqu’à 150 € offerts — et activez les alertes push gratuites plutôt que les SMS payants. Chaque trimestre, auditez vos comptes : si un RIB coûte plus qu’il ne rapporte, clôturez-le sans état d’âme.

Bien gérer plusieurs comptes : outils et organisation

Gérer plusieurs comptes exige méthode : sans tableau de bord unifié, virements, dates de valeur et notifications se dispersent. Structurer un compte multi-banques, c’est choisir les bons outils, paramétrer ses alertes et caler un rituel hebdomadaire pour garder une vision claire de sa trésorerie tout en profitant des atouts propres à chaque établissement.

Centralisation avec des agrégateurs de comptes

Les agrégateurs bancaires sécurisés (Bankin’, Linxo ou la brique Budget des néobanques) consolident soldes et mouvements en temps réel via les API DSP2. Vous visualisez d’un coup d’œil vos positions globales, catégorisez automatiquement les dépenses et recevez une alerte dès qu’un flux inhabituel surgit. En réunissant vos services de paiement, vous chassez les doublons d’abonnement, arbitrez les frais de carte et suivez la répartition de l’épargne sans saisir une ligne Excel. Les graphiques dynamiques détectent une dérive de dépenses dès la première semaine, tandis que les exports CSV facilitent le dialogue avec l’expert-comptable ou le conseiller patrimonial.

Automatiser les mouvements : virements internes, épargne régulière

Automatiser les flux transforme vos comptes en rouages autonomes : un virement permanent crédite le compte loisirs le jour de la paie ; un second alimente le livret d’urgence, tandis que les prélèvements fixes restent sur le compte principal. Associée à une carte visa premier pour les dépenses imprévues, cette mécanique limite les erreurs manuelles et fluidifie la trésorerie. Programmez des règles « si solde > 800 € alors transférer 15 % vers l’épargne » pour un pilotage quasi assisté. En cas de revenu variable, un virement conditionnel se déclenche dès que la facture freelance est encaissée, évitant un découvert pénalisant ; votre budget reste dans le vert, même si vous oubliez de vous connecter pendant une semaine chargée.

FAQ : tout ce qu’il faut savoir sur la multi bancarisation

La multibancarisation soulève des questions pratiques et juridiques. Voici des réponses claires et fiables pour optimiser votre compte de dépôt sans commettre d’erreur fiscale ou financière.

Oui : rien n’interdit de détenir plusieurs comptes courants au sein d’une même enseigne ; chacun reçoit un numéro IBAN distinct et une convention propre. L’intérêt principal réside dans la séparation des flux : salaires d’un côté, budget loisirs ou charges locatives de l’autre. Cette organisation réduit le risque de confusion lors d’un contrôle de gestion familiale et simplifie la lecture des relevés par votre expert-comptable. Un deuxième compte s’ouvre comme un compte ouvert classique : pièce d’identité, justificatif de domicile et signature électronique suffisent.

Indirectement, oui. Lorsque vous sollicitez un prêt, la banque analyse vos encours globaux, la régularité de vos mouvements et votre endettement. Multiplier les comptes ne dégrade pas le scoring si vous alimentez chacun d’eux correctement. Au contraire, montrer un historique d’épargne stable rassure le prêteur. Toutefois, soyez prêt à fournir tous les relevés des douze derniers mois. Un suivi rigoureux renforce votre dossier de crédit immobilier en prouvant discipline budgétaire et capacité à gérer plusieurs relations bancaires.

Oui : passé douze mois d’inactivité, la banque peut facturer des frais de tenue supplémentaires, voire classer le compte comme dormant. Après dix ans sans mouvement, le solde est transféré à la Caisse des dépôts. Pour éviter ces pénalités, programmez un virement symbolique trimestriel ou rattachez un prélèvement récurrent (abonnement faible coût). Vous garderez le compte actif, maintiendrez la carte fonctionnelle et préserverez votre historique bancaire en cas de demande de financement.

Tout à fait. Le virement permanent interbancaire est gratuit dans la plupart des établissements en France et se paramètre depuis l’espace client. Les fintechs permettent même un déclenchement conditionnel (« solde > 800 € »), pratique pour alimenter un livret ou un compte loisirs. Pour migrer tous vos prélèvements d’une banque à l’autre, activez l’aide à la mobilité : le nouvel établissement se charge de notifier employeur, organismes et fournisseurs sous dix jours ouvrés.

Oui : les offres « conteneur d’épargne » permettent d’ouvrir un compte à vue uniquement destiné aux virements et dépôts. Certains investisseurs recherchent aussi des options plus confidentielles comme avoir un compte bancaire 100% anonyme, bien que très encadrées en 2025. Utile pour sécuriser un apport immobilier ou isoler une indemnité de vente, ce produit bénéficie des mêmes garanties que les comptes classiques (FGDR à 100 000 €). Vous pouvez y associer un mandat de virement ponctuel ou une carte visa virtuelle valable une seule fois, pratique pour régler un notaire ou un artisan sans multiplier les moyens de paiement physiques.

Au-delà de la pièce d’identité et du justificatif de domicile du dirigeant, la banque exige : extrait Kbis de moins de trois mois, statuts mis à jour, liste des bénéficiaires effectifs (PSC), déclaration de TVA récente et premier bilan si disponible. Certaines fintechs acceptent un prévisionnel signé de l’expert-comptable si l’activité démarre. Un historique fiscal clair accélère la validation ; n’oubliez pas de renseigner l’objet social précis pour éviter la requalification « activité réglementée ». Les néobanques spécialisées comptes pro valident le dossier sous 48 heures.

Pas nécessairement. En combinant une offre gratuite en ligne pour le quotidien et une banque traditionnelle pour les services premium (coffre, crédit, caisse), vous réduisez le coût total. Vérifiez les seuils d’inactivité, négociez la gratuité de la seconde carte et utilisez un agrégateur pour repérer les doublons d’assurance. Un audit trimestriel suffit : si un compte coûte plus qu’il n’apporte, clôturez-le ou rétrogradez l’offre. Les établissements préfèrent conserver un client actif plutôt que le perdre. Une autre option consiste à placer son argent sur le meilleur compte à terme en 2025 pour en tirer un rendement sécurisé hors du compte courant.

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Auteur
Romain Gouraud
Rédacteur
Romain est rédacteur et intégrateur de contenus chez Online Asset. Sans spécialisation financière, il rédige sur des thématiques variées tout en optimisant l’expérience de lecture : structuration des guides, création de tableaux comparatifs et amélioration de l’accessibilité. Son approche combine création de contenu et expertise technique pour rendre l’information immédiatement exploitable. En savoir plus sur Online Asset.

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Contenu rédigé par l'équipe éditoriale d'Online Asset.
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