L’imposition des revenus locatifs est un domaine complexe et essentiel pour les propriétaires de logement en location. Cette forme de revenu foncier fait l’objet de règles fiscales spécifiques, selon que la location est meublée ou non. Dans le cas d’une location meublée, le régime fiscal applicable peut être celui de loueur en meublé non professionnel (LMNP) ou de loueur en meublé professionnel (LMP), influençant ainsi le calcul de l’impôt.
Les loyers perçus doivent être déclarés chaque année à l’administration fiscale. Les propriétaires ont le choix entre deux régimes d’imposition : le régime micro-foncier ou le régime réel. Le régime micro-foncier offre un abattement forfaitaire représentatif des dépenses, tandis que le régime réel permet de déduire les dépenses réelles et les travaux de l’année.
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Les revenus locatifs dans le cadre du LMNP sont déclarés sous le régime des bénéfices industriels et commerciaux (BIC), offrant des possibilités d’amortissement du meuble et du logement. Les intérêts d’emprunt et certaines dépenses liées à l’activité locative peuvent également être déductibles.
Le montant imposable des revenus locatifs est le résultat d’un calcul entre les recettes et les dépenses déductibles, qui incluent les travaux, les intérêts d’emprunt et les amortissements. Il est possible de reporter un déficit foncier sur les années suivantes, impactant ainsi le montant global de l’impôt. Pour optimiser sa fiscalité, il est crucial de bien déclarer ces revenus en utilisant le formulaire approprié. La déclaration en ligne, désormais une pratique courante, permet aux propriétaires d’avoir une vision complète de leur situation fiscale, soulignant l’importance de comprendre toutes les nuances de cet investissement immobilier.
Quel taux d’imposition sur les revenus locatifs ?
Le taux d’imposition sur les revenus locatifs dépend du régime fiscal choisi par le propriétaire. Sous le régime micro-foncier, applicable aux revenus ne dépassant pas 15 000 euros par an, un abattement de 30% est appliqué sur les loyers perçus, représentant les charges. Le montant restant est ajouté au revenu global du propriétaire et imposé selon son taux marginal d’imposition.
En revanche, sous le régime réel, les propriétaires peuvent déduire les dépenses réelles liées à leur activité locative, telles que les travaux, les intérêts d’emprunt et les charges de copropriété. Après déduction, le revenu locatif net est également ajouté au revenu global et imposé selon le barème progressif de l’impôt sur le revenu.
Pour les locations meublées, le régime micro-BIC s’applique pour des recettes annuelles inférieures à 70 000 euros, avec un abattement forfaitaire de 50% pour les charges. Au-delà de cette limite ou sur option du propriétaire, le régime réel s’applique, permettant des déductions similaires à celles du régime réel foncier.
Comment déclarer ses revenus locatifs ?
Pour déclarer ses revenus locatifs, il faut remplir le formulaire 2044 pour le régime réel ou le 2044 SPE en cas de déficit foncier. Les loyers perçus doivent y être indiqués, ainsi que les dépenses déductibles comme les travaux ou les intérêts d’emprunt. Pour une location meublée, le formulaire 2042-C PRO est requis sous le régime micro-BIC, ou le 2031 pour le régime réel BIC. Ces déclarations doivent être annexées à la déclaration de revenu global et soumises à l’administration fiscale, généralement via la déclaration en ligne.
L’imposition des revenus locatifs d’un logement vide
L’imposition des revenus locatifs d’un logement vide soulève des questions spécifiques, notamment concernant le choix entre le régime micro-foncier et le régime réel.
Le régime d’imposition du micro-foncier
Le régime micro-foncier s’applique aux propriétaires dont les revenus locatifs annuels n’excèdent pas 15 000 euros. Ce régime offre un abattement forfaitaire de 30%, destiné à couvrir l’ensemble des charges. Le montant restant après cet abattement est ajouté au revenu global du propriétaire et soumis à l’impôt sur le revenu selon le barème progressif. Ce régime simplifié est souvent choisi pour sa facilité de gestion, car il n’exige pas de justificatif pour les charges.
Le régime d’imposition réel
Le régime réel est une option pour les propriétaires ayant des revenus locatifs supérieurs à 15 000 euros ou ceux cherchant à déduire des charges réelles supérieures à l’abattement du micro-foncier. Dans ce régime, toutes les dépenses réelles (travaux, intérêts d’emprunt, charges de copropriété, etc.) sont déductibles des loyers perçus. Le revenu locatif net, obtenu après déduction des charges, est ajouté au revenu global et imposé selon le barème de l’impôt sur le revenu. Ce régime nécessite une tenue détaillée des comptes et des justificatifs pour chaque dépense.
Exemples de calcul des revenus imposables
Pour un logement vide relevant du régime micro-foncier avec des loyers annuels de 10 000 euros, l’abattement de 30% représenterait 3 000 euros. Le montant imposable serait donc de 7 000 euros, ajouté au revenu global du propriétaire pour le calcul de l’impôt.
Sous le régime réel, si un propriétaire perçoit 20 000 euros de loyers et a 8 000 euros de charges déductibles (travaux, intérêts d’emprunt, etc.), le revenu imposable serait de 12 000 euros. Ce montant est ensuite ajouté au revenu global pour déterminer l’impôt dû.
L’imposition des revenus locatifs d’un bien meublé
L’imposition des revenus locatifs d’un bien meublé diffère de celle d’un logement vide, impliquant des choix entre le régime micro-BIC et le régime réel.
Le régime d’imposition du micro-bic
Dans le régime micro-BIC, applicable aux locations meublées avec des recettes annuelles inférieures à 70 000 euros, les propriétaires bénéficient d’un abattement forfaitaire de 50% pour couvrir les charges. Cet abattement simplifie la déclaration fiscale car il n’exige pas la justification des dépenses. Le montant restant après cet abattement est ajouté au revenu global du propriétaire et imposé selon le barème de l’impôt sur le revenu. Ce régime est avantageux pour les propriétaires ayant des charges inférieures à 50% des loyers perçus.
Le régime d’imposition réel
Le régime réel pour les locations meublées est choisi lorsque les charges réelles dépassent l’abattement de 50% offert par le micro-BIC, ou lorsque les recettes annuelles excèdent 70 000 euros. Ce régime permet de déduire toutes les charges réelles liées à la location (travaux, intérêts d’emprunt, frais de gestion, amortissement du mobilier et du bien immobilier, etc.). Le revenu net, calculé après ces déductions, est ajouté au revenu global pour le calcul de l’impôt. Ce régime nécessite une comptabilité détaillée et des justificatifs pour chaque dépense.
Exemples de calcul des revenus imposables
Pour une location meublée relevant du régime micro-BIC avec des recettes annuelles de 40 000 euros, l’abattement de 50% représenterait 20 000 euros. Le montant imposable serait donc de 20 000 euros, ajouté au revenu global du propriétaire.
Sous le régime réel, si un propriétaire perçoit 80 000 euros de loyers et a 45 000 euros de charges déductibles (y compris amortissement), le revenu imposable serait de 35 000 euros. Ce montant est ensuite ajouté au revenu global pour le calcul de l’impôt.
Simulation du calcul de l’imposition des locations immobilières
Simulateur d’imposition pour revenus locatifs
Ce simulateur est un outil d’estimation qui vous permet d’obtenir un aperçu initial de l’imposition de vos revenus locatifs. Pour une évaluation précise et conforme à votre situation personnelle, il est recommandé de consulter un expert fiscal ou un conseiller en immobilier.
Quels sont les dispositifs de défiscalisation immobilière ?
En matière de fiscalité immobilière, plusieurs dispositifs de défiscalisation peuvent être utilisés par les investisseurs pour réduire leur imposition sur le revenu tout en contribuant au développement du parc immobilier. Ces mécanismes incitatifs, soumis à conditions, visent à encourager l’achat, la rénovation, ou la construction de logements dans certaines zones, ou à favoriser l’offre de location à des tarifs accessibles.
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Loi Pinel
Permet une réduction d'impôt sur le revenu pour l'achat d'un logement neuf ou en état de futur achèvement, destiné à la location.
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Loi Denormandie
Vise à inciter à l'investissement dans l'ancien, en offrant une réduction d'impôt pour des travaux de rénovation dans des zones spécifiques.
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Loi Malraux
Offre une réduction d'impôts pour les travaux réalisés dans des secteurs sauvegardés ou des zones de protection du patrimoine architectural urbain ou paysager.
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Dispositif Cosse
Propose une déduction fiscale spécifique pour les propriétaires louant des biens immobiliers à des loyers modérés.
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Statut LMNP (Loueur Meublé Non Professionnel)
Permet aux investisseurs de bénéficier de régimes fiscaux avantageux sur les bénéfices industriels et commerciaux (BIC) issus de la location de logements meublés.
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Statut LMP (Loueur Meublé Professionnel)
Similaire au LMNP, avec des conditions et des avantages fiscaux différents pour ceux qui en font une activité professionnelle.
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Déficit foncier
Permet de déduire les déficits générés par les charges déductibles supérieures aux revenus fonciers de son revenu global, dans certaines limites.
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Nue-propriété et usufruit temporaire
Offre la possibilité de défiscaliser en investissant dans la nue-propriété d'un bien, tandis que l'usufruit est détenu par un autre investisseur pour une période donnée.
Comment ne pas payer d’impôts sur ses revenus locatifs ?
Pour optimiser la fiscalité liée aux revenus locatifs en France et potentiellement réduire l’impôt à payer, plusieurs méthodes peuvent être envisagées en 2023, tout en prenant soin de respecter les conditions et plafonds applicables à chaque dispositif :
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Régime Micro-Foncier
Ce régime s'applique si vos revenus locatifs bruts annuels ne dépassent pas un certain plafond, vous permettant de bénéficier d'un abattement forfaitaire de 30% pour couvrir vos charges, sans nécessité de justificatifs.
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Régime Réel
Si vos charges déductibles, telles que les frais de réparation, d'entretien ou les intérêts d'emprunt, sont importantes, le régime réel permet de les déduire de vos revenus fonciers bruts, réduisant ainsi votre revenu imposable.
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Statut LMNP
Le Loueur Meublé Non Professionnel peut choisir entre le régime micro-BIC, qui offre un abattement de 50% sur les loyers perçus, ou le régime réel, qui permet la déduction des charges réelles et des amortissements, pouvant diminuer significativement l'impôt sur les revenus locatifs.
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Dispositifs de défiscalisation
Des dispositifs comme la loi Pinel pour les logements neufs ou la loi Denormandie pour la rénovation d'anciens logements offrent des réductions d'impôt sous conditions de mise en location.
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SCI à l'IS ou à l'IR
Investir via une Société Civile Immobilière permet de choisir entre l'imposition à l'Impôt sur le Société, où les bénéfices conservés dans la société ne sont pas imposés, ou à l'Impôt sur le Revenu, où les associés sont imposés sur leur quote-part.
Investissement et financement dans l’immobilier locatif
- Introduction à l’investissement immobilier locatif
- Avantages de l’investissement dans l’immobilier locatif
- Points clés à considérer avant d’investir
Fiscalité de l’investissement locatif
- Présentation des régimes fiscaux applicables
- Impact fiscal sur les revenus locatifs
- Comprendre les prêts pour l’investissement locatif
- Types de prêts disponibles pour les investisseurs immobiliers
- Conseils pour choisir le meilleur prêt adapté à votre projet d’investissement
Premier investissement locatif
- Étapes clés pour un premier investissement réussi
- Conseils pour éviter les pièges courants
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Foire aux questions
Les loyers issus de biens immobiliers, y compris les sous-locations et les locations saisonnières, ainsi que les revenus de la location de terrains sont imposables.
Les revenus locatifs sont généralement imposés dans la catégorie des revenus fonciers, après déduction des charges déductibles.
Oui, certaines situations, comme la location de logements neufs (dispositif Pinel) ou la location de la résidence principale pendant une partie de l'année, peuvent bénéficier d'exonérations ou de réductions d'impôt.
Oui, même en cas de pertes, il est nécessaire de déclarer les revenus locatifs, car les pertes peuvent être reportées pour réduire l'impôt futur.